En Afrique du Sud, le jazz a-t-il une couleur ? Ambivalence des noms, frottements des genres

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En Afrique du Sud, le jazz a-t-il une couleur ? Ambivalence des noms, frottements des genres
Volume !
8 : 3
175-194
2011
Dossier : «Peut-on parler de musique noire ?» La question du jazz
https://doi.org/10.4000/volume.130
À partir du cas du jazz, polymorphe par essence et « multinommé » en Afrique du Sud, cet article ébauche une réflexion sur la nécessité de repenser l’idée de classification générique dans un pays hanté par la hiérarchie jusqu’au-boutiste. L’absence d’utilisation, voire le rejet observé de l’expression « musique noire » dans le milieu étudié (jazz et enseignement) semble vouloir indiquer le refus d’un certain type de catégorisation. Refus immédiatement contrebalancé par le constat de la prégnance des mêmes préjugés catégoriels dans tant d’autres sphères de la société, musicales ou non. Comment parler « objectivement » de la musique et du jazz, lorsqu’on est Européenne et blanche de peau, dans un pays où les questions identitaires et raciales se mélangent à ce point ? En regardant au-delà des frontières normées entre les genres peut-être, en acceptant leurs ambivalences, leur évolution, leur flou ; en s’efforçant, en quelque sorte, d’adapter le flux de la réflexion au continuum polymorphe et instable de la création musicale.
10.4000/volume.130

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